samedi 26 mars 2011

TIOMAN

Sur la jetée de Tioman nous attendons le ferry , mais c' est un bateau de pêche qui accoste .

Manuel sur le bord de la mer de Chine .

Eva dans la mer de Chine .

Nous voyons beaucoup de varans , certains mesurent plus de 2 mètres de long , ils sont tout à fait inoffensifs .

Le macaque devient pour nous un animal familier , et sur l'île de Tioman il ne s' effraie pas trop de la présence humaine .

Ce python n'a pas bougé pendant les 5 jours où nous avons séjourné sur l' île .

Des chauves souris .

Devant le drapeau Malais avec nos amis Hossein et Kamyar , deux touristes Iraniens .

Sortie de l' école .

De retour sur le continent nous nous apprêtons à reprendre la route .




Le ferry qui va nous ramener de l' île de Tioman à Mersing , sur le continent , se fait attendre . Qu' importe , nous avons si peu l ' occasion d' attendre . La liberté du voyage à vélo nous laisse rarement ce loisir ( ... et évite ce désagrément à Manuel et Dominique ) .
Depuis la jetée on peut encore , les yeux plongés dans les profondeurs des eaux limpides de la mer de Chine , admirer une multitude de poissons multicolores , et suivre le ballet de ces bancs de minuscules poissons argent étincelant qui défilent sous nos yeux en une chorégraphie improvisée . D' un même mouvement tous tournoient dans la même direction pour se mêler à un autre banc et continuer ce frétillant ballet sans même se soucier de ces inquiétants poissons bleutés , des barracudas . De larges poissons zébrés jaunes et noirs ondulent eux un peu plus profondément .
De la jetée on a un peu de recul sur cette belle île montagneuse et boisée , avec ses quelques plages paradisiaques , et de petites grappes de chalets adossés à la montagne .
En cette période , hors week-end , l' île est paisible avec cette atmosphère particulière aux lieux très touristiques quand ils sont en partie désertés .

On a passé cinq jours sur Tioman à regarder s' épouiller les macaques , à rendre visite chaque jour au python enroulé dans un arbre et aux chauves-souris suspendues comme des fruits trop murs aux branches d' acacias , à guetter les varans , à marcher aussi , sous la pluie , dans la jungle , sur les sentiers abrupts de l' île . Mais surtout , avec masques et tubas , à batifoler dans la mer avec les magnifiques poissons tropicaux au milieu de jardins de coraux .

On prend plaisir aussi à rencontrer d' autres voyageurs , à vélo on a peu l' occasion en Malaisie de les côtoyer . On sympathise avec Hossein et Kamyar , deux Iraniens qui dans leurs bagages promènent une cithare .

De retour sur le continent nous continuerons dés demain à longer la côte est vers Singapour désormais tout proche .



Mersing , Malaisie , le 26 mars 2011

jeudi 24 mars 2011

IL EST UN SULTAN ...

Un Sultan ...

Mosquée Sultan Abu Bakar , Pekan .

Pekan

Pekan
Laissez moi savourer mon roti canai en paix !

J' hésite ...
Un choix difficile .

On s' échappe parfois de la route principale.

La végétation se reflète dans une mangrove .

Quand la pluie dure, dure ...





Il est un sultan à Pekan , un vrai comme on en rencontre dans les contes orientaux . Un sultan qui vit dans un palais , un Sultan avec tous les attributs d' un Sultan .
Il pleut quand nous arrivons à Pékan , l' ancienne capitale du Sultanat de Pahang où réside encore le Sultan . Depuis plus de deux semaines nous avons régulièrement de la pluie , une pluie bienvenue dans cette étuve qu'est parfois la Malaisie .
Juchés sur l'arc de triomphe qui marque l' entrée de la petite ville , le couple royal nous accueille dans sa tenue d' apparat .
L' unique hôtel du lieu est une charmante bâtisse coloniale des années 30 . Au " Chief rest house " nous séjournons dans une belle chambre de bois peint .
La ville conserve encore de ces magnifiques maisons de bois , et quelques jolies mosquées , dont bien entendu la mosquée du Sultan .

Chez "Abu Farouk" le populaire restaurant Indien du centre nous ne savons que choisir , il faut dire qu'en Malaisie on mange très bien .
Le premier bonheur gastronomique du jour c' est le " roti canai " une sorte de crêpe croustillante à l' extérieur , fondante à l' intérieur que l' on arrose copieusement de lait concentré sucré , et que l 'on accompagne de café au lait glacé .
Au déjeuner nous choisissons dans des bacs le plat qui va accompagner notre riz : curry , sweet and sour , poulet tandoori , poissons , fruits de mer ...
Pour le diner nous mangeons le plus souvent un " mee goreng " ou un " nasi goreng " , pates ou bien riz frit .
Au marché le fruit de saison c' est la mangue , ça tombe bien , on adore .

Le Sultanat du Pahang est le plus vaste et l' un des plus riches des 9 Sultanats de la Malaisie . Le soleil généreux et l'abondance de l' eau font de cet état un enchantement pour le voyageur . Les rivières y sont sauvages , la forêt y semble plus verte et plus exubérante encore que partout ailleurs . Dans cette végétation luxuriante les singes sont rois , pas un jour sans que l'on en aperçoive . Des mangroves aux eaux noires comme la suie s' échappent de curieux clapotis . De la jungle nous parviennent une multitude de bruits mystérieux , indéfinis , sifflements métalliques , grognements , craquements ... Un environnement assez magique .
Par une nuit de pleine lune nous avons même vu la mer de Chine se métamorphoser en or .



Tioman , Malaisie , le 25 mars 2011

mardi 8 mars 2011

A L ' AISE SUR LA COTE MALAISE ...

On s'est assis tous les quatres à l'ombre sur un banc et on est restés là un bon moment face à la mosquée de cristal : irréelle , féerique , comme sortie d' un conte des mille et une nuits . Les nuages défilent sur ses parois de verres , les fidèles défilent dans les allées pour répondre à l'appel du muezzin . Après une sourate lancinante retentit " Allah Akhbar " , le chant se mêle aux autres appels venant de part et d'autre de la ville de Kuala Terengganu. Que c'est beau .

La mosquée de cristal flambant neuf et un brin futuriste est le nouvel emblème du Terengganu , cet état au nord est de la Malaisie est peuplé très majoritairement de musulmans .

Non ce n'est pas une piste cyclable dans les Landes ...

Maison de pêcheur .

Le cueilleur de noix de coco .




Toujours au fil de l'eau , sur la côte est de la Malaisie , le décor est assez paradisiaque et pour pédaler et pour le farniente ou la baignade , selon les heures et les jours .
Des kilomètres de plages de sable blanc désertes bordées de cocotiers entre mer aux eaux turquoises et forêt tropicale .
Quelques villages de pêcheurs aux maisons éparpillées , maisons de bois peintes couleurs délavées , jaune tournesol , rouge pourpre , bleu ciel ...
Ici et là les hommes s'affairent autour des bateaux , les poissons sèchent étalés au soleil sur des treillis , les chèvres broutent ce qui se présente , de rares touffes d'herbe , des détritus , des restes de noix de coco ...

Surpris sur la route par une soudaine chute de noix de coco en cascade , levant les yeux au ciel nous apercevons un curieux cueilleur en plein travail en haut du cocotier . Sa mission accomplie le singe , c'est lui le cueilleur , se laisse glisser le long du tronc à une vitesse surprenante avant de retrouver son maître et son collègue de travail resté lui enfermé dans la sacoche de la mobylette .

Quand on ne voit pas la mer c'est que l'on pédale à travers la jungle , à notre passage oiseaux bleus ou jaunes s' envolent , de rares varans fuient , les singes , pas domestiqués ceux-là s'affolent , mais ne rebroussent pas chemin . Au contraire s'il pressant un quelconque danger le chef de la bande n'hésite pas à nous défier pour protéger les siens .
Alors nous repartons et continuons notre route plein sud
Kuala Terengganu , Malaisie , le 8 mars 2011

mardi 1 mars 2011

PREMIERE JOURNEE EN MALAISIE

Avant de faire connaissance avec un nouveau pays nous avons parfois un peu d'appréhension . Pour ce qui est de la Malaisie nous sommes juste impatients : un pays musulman , multiculturel ( 60% de malais musulmans , 30% de chinois , 10% d' indiens ) en Asie du Sud-Est , voila de quoi aiguiser notre curiosité !

Première image surprenante , un kilomètre après la frontière , cette mosquée à l'architecture on ne peut plus influencée par l' importante minorité chinoise .

Un beau spécimen que l' on peut observer sans crainte . Sortir de sa jungle lui aura été fatal , tout comme la tortue aperçue les quatres fers en l'air , puis le varan écrasé sur le bas-coté de la route .

La variété de cyclos-voyageurs la plus répandue en Asie du Sud-Est est assurément hollandaise . Ce couple rencontré sur la route de Kota Bharu nous reconnait , nous non . Pourtant pas de doute , nous nous sommes bien déjà croisés dans les Andes Argentines il y a cinq ans .

Arrivés dans la ville de Kota Bharu , au nord-est de la Malaisie , c'est au marché couvert que notre imaginaire oriental rejoint la réalité . Tout y est réuni pour le plaisir des sens : couleurs , animation , odeurs ... Notre nez nous guide inévitablement vers le coin des épices : cannelle , safran , cardamonne , curry ...Nous sommes bien sur la route des épices .

Notre gourmandise nous conduit elle devant ces petits sachets de "dodol" , renfermant une délicieuse pâte de noix de coco sucrée et aromatisée .

Sarong , batiks , soieries , nous voici dans le quartier des étoffes .

Chant plannant au dessus de la ville , l' appel à la prière du muezzin est ici particulièrement mélodieux.
Après une seule journée de vélo puis de visites , la Malaisie nous a déjà conquis . Nous allons descendre la côte est vers le sud jusqu' où le temps qui nous reste nous le permettra .


Kota Bharu , Malaisie , le 1er mars 2011