dimanche 4 mars 2012

LA COMPLAINTE DU PHOQUE EN MALAISIE

Georgetown , longtemps surnommé " la perle de l' Orient" . On a beaucoup aimé cette ville riche en vestiges coloniaux .


Ici maison musée dédiée à la culture Baba-Nonya née des mariages entre chinois et malaises au 19ème siècle .


Un des nombreux temples chinois de Georgetown . L'état de Penang , où les chinois sont majoritaires est le seul état malaisien dirigé par un chinois .





Près de Kuala Lumpur , les " Batu Caves" , ensemble de grottes gigantesques abritent des temples hindous .




Dans l' une des grottes des sculptures en béton peintes de couleurs vives retracent l'épopée du Ramayana . Délicieusement kitch , on adore !





Aux "Batu Caves" , les pélerins hindous côtoient les touristes venus du monde entier et de très nombreux singes à l' affut des offrandes , tout ça dans une ambiance très bon enfant .




Les ex "plus hautes tours du monde" , les tours Petronas , qui ne sont plus à présent que les "plus hautes tours jumelles du monde ", Dubaï a fait mieux ...




La mosquée d'état de Shah Alam a elle eu pour un temps les plus hauts minarets du monde , elle vient d' être détronée par le Pakistan . La compétition dans le gigantisme est impitoyable ...





A Kuala Lumpur , capitale fédérale les vestiges coloniaux côtoient des édifices modernes , immenses tours le plus souvent vouées à la consommation .





L'emblème de Melaka , l'église portugaise datant de 1753 . A mi-chemin entre l'Inde et la Chine le port de Melaka a de tout temps attiré la convoitise . Ainsi cette ville fut successivement aux mains des portugais , des hollandais puis des anglais .



Ricksaw vélo spécial touristes à Melaka . Les nombreux visiteurs asiatiques adorent .



LA COMPLAINTE DU PHOQUE EN MALAISIE






"Very hot ! " me dit l'automobiliste en baissant sa vitre .


"Very,very hot !" que je lui répond en épongeant la sueur qui dégouline sur mon visage .


La sensation que la cocotte minute va exploser atteint son paroxysme dans les cotes ou bien quand on met pied à terre en plein soleil aux trop nombreux feux rouges et qu' alors on n'a plus aucun souffle d'air .


Il fait chaud , j' ai trop chaud , j'étouffe , la sueur imprègne mes vêtements et cette chaleur finit par devenir une obsession . Au plus frais , de bon matin , lorqu'il fait pourtant plus de 25°, on respire , on a une sensation de fraicheur . Puis très vite l'air chargé d'humidité se réchauffe , c'est l'étuve .


Alors , quand le tonnerre gronde , que le ciel s'obscurcit et que de grosses gouttes d'eau viennent s'écraser sur le bitume on est presque soulagé , mais c'est vite le déluge , des trombes d'eau s'abattent . C'est la délivrance ou bien l'affolement selon que l'on soit à l'abri sous un toit ou bien à vélo sur la route . Les orages tropicaux imprévisibles et violents sont heureusement la plupart du temps de courte durée . Depuis plus d'un mois chaleur et orages jouent avec nos nerfs .


Seconde source de désagréments , eh oui parfois on grogne , la circulation !


Depuis Trang en Thaïlande on cherche à échapper au trafic souvent infernal dés que cela s'avère possible , mais c'est inexorable dans un pays développé et tout voiture comme la Malaisie , on revient toujours sur des axes où l'on a pas notre place , parfois même sur des 4 voies . La cote ouest n'est pas forcément le meilleur endroit pour pédaler en Malaisie , trop de grosses villes et d' industries .


Heureusement les Malaisiens sont chaleureux et la cote ouest est touristiquement intéressante avec notamment deux très belles villes coloniales , Georgetown et Melaka et diverses "attractions' et surprises tout au long du parcours .


Et surtout la Malaisie est fascinante pour ses contrastes et sa diversité de cultures , ici on se sent tantôt en Inde , parfois en Chine , et assurément en terre d' Islam . Difficile d' imaginer dans ce pays les discussions qui ont cours chez nous au sujet de l'identité nationale . Etre malaisien c'est être tamil , être malais , être chinois ,etc , c'est un curieux melting pot où chacun apporte son grain au moulin . Le pouvoir politique est plutôt aux mains des malais , le pouvoir économique chez les dynamiques et pragmatiques chinois ...Chacun tout en étant lui même s'enrichit des apports de ses voisins , ainsi beaucoup de malaisiens parlent plusieurs langues . Munusamy , le cyclo-voyageurs malaisien parle tamil à la maison , hokkien avec les chinois , malais avec les malais et anglais avec nous . Des identités très différentes et très fortes qui vivent côte à côte , travaillent ensembles et brandissent un même drapeau dans un pays où il y a des jours fériés pour noel , pour le nouvel an chinois , pour thaïpusam ou pour la naissance du prophète .


Et vu depuis nos vélos ça a l' air de bien fonctionner.

Melaka , Malaisie le 5 mars 2012