vendredi 30 décembre 2011

LES FAUX EPOUX CYCLOTOURIX














C'est sur le Myanmar est un pays qui nous aura marqué .

Il y a la Birmanie touristique , celle qui fait que l' on y vient pour voir la Paya Shwedagon , Mandalay , les temples de Bagan , et c' est effectivement très beau .

Il y a dés l' arrivée à Yangon cette sensation de se retrouver " ailleurs " , qu' il va falloir faire avec , que l' on sera étonné , dérangé , bousculé , mais aussi ébloui , subjugué , fasciné .

Il y a la vie rurale , le village , le puits , le travail des champs , un véritable voyage dans le temps , comme autrefois du temps de nos parents et grands parents .

Mais quand on repensera à ce voyage au Myanmar , on se souviendra des jours passés loin des lieux touristiques , là où l' étranger est forcément suspect aux yeux de la police ; de la paranoïa hallucinante des services de la police secrète à notre égard , mobilisant tant de moyens et de personnel pour surveiller une simple petite famille qui plus est si peu mobile .

On sourit quand on repense à l' escorte à laquelle on a eu le droit pendant plusieurs kilomètres le dernier jour : 4 policiers en uniformes , à mobylettes , 2 devant , 2 derrière , formant un rectangle autour de nous .

Traverser à vélo des pays au régime fort on a déjà donné , de la Libye de Kadhafi à l' Iran , en passant par la Syrie , mais pas de doute la junte Birmane est la plus forte , la plus délirante , et surtout la plus indigne avec son peuple qu' elle a enfermé depuis 60 ans dans la misère et le dénuement .

Ce peuple attachant et charmant mérite beaucoup mieux !



Bangkok , Thaïlande , le 31 décembre 2011

SUR LA ROUTE AU MYANMAR























Pont en teck de plus de 2 kms de long , près de Mandalay .



SUR LA ROUTE AU MYANMAR


Si les routes birmanes sont en fort mauvais état c'est quand même le plus souvent fort plaisant d'y circuler à vélo . Très peu de circulation , routes ombragées , bordées de vieux banyans , tamariniers , palmiers à sucre , de paisibles villages , une vie rurale absolument fascinante .

Et surtout un peuple content de nous voir , souriant , de beaux visages juchés sur des charrettes de paille de riz , des femmes au port altier transportant sur la tête de lourds fardeaux , des gamins se rendant à pied à l' école , par petits groupes , sur parfois plusieurs kilomètres , sac en bandoulière et cantine à la main , des vendeurs de bord de route qui proposent dans des bouteilles en plastique de l' essence au marché noir ...



Bangkok , Thaïlande , le 31 décembre 2011

jeudi 29 décembre 2011

POULET A LA BIRMANE

De Mandalay jusqu'à Yangon nous avons pédalé 1350 kms au Myanmar . Nous nous doutions qu'il ne serait pas simple de voyager en vélo dans ce pays , et ce ne le fût effectivement pas .


Dans un premier temps , de Mandalay à Bagan , puis de Bagan à Ma-gway nous avons pu tenir compte des villes où les étrangers sont autorisés à se loger , au prix entr' autre de trois grosses étapes de 120 kms .


Mais cela devint vraiment très compliqué de Ma-gway à Yangon , près de 700 kms avec au milieu une seule ville , Pyay , où les étrangers sont autorisés à séjourner . Le camping est bien entendu interdit , et impossible de passer outre vu la surveillance dont nous avons fait l'objet .L' hébergement chez l' habitant , également interdit aurait été trop dangereux pour les gens qui auraient accepté de nous accueillir . Nous avons donc du à quatre reprises obtenir la permission de la police pour passer la nuit dans de petites villes où nous n' étions visiblement pas les bienvenus pour ce qui est des autorités , avec de longues étapes de 8-10 heures par jour , dont une de 127 kms qui restera nous l'espérons notre record de pédalage en famille .
 
 



Eva sur sa troisième roue , et Manuel sur son propre vélo ont fait preuve d’une résistance exceptionnelle pour pouvoir ainsi pédaler le plus souvent entre 8 et 10 heures par jour sur des routes en très mauvais état . Jamais ils ne se sont plaint de conditions on ne peut plus difficiles .





La route est parfois très étroite , il y a heureusement très peu de circulation sur ce qui est pourtant la seconde route du pays .




Les « rapiéceurs de route » . La route numéro 2 est le plus souvent dans un état inimaginable , et régulièrement en travaux . Mais ici , pas de machines , tout est fait à la main . C’est un véritable travail de forçat que de casser ainsi les pierres à la masse , de faire bouillir le goudron dans de grands bidons …
Dans le même genre nous avons vu une tranchée creusée à la pioche sur une centaine de kilomètres !

L' Irrawady que nous avons suivi , mais très peu vu .









Sur le ferry traversant l' Irrawady à Pakkoku , en attendant la mise en service du pont flambant neuf .


La Birmanie est un des rares pays où nos vieux vélos font envie ...


Les camions bus , surchargés , ne sont parfois guère plus rapides que nous tant ils font de haltes .





Le midi nous mangeons dans les petites gargotes des arrêts de bus .


POULET A LA BIRMANE



Ce soir là nous rentrons relativement tôt dans Taungdwingyi , la petite ville où nous avons prévu de dormir . Notre entrée ne passe apparemment pas inaperçue puisque nous sommes rapidement stoppés par une moto avec deux policiers en uniforme ( c'est rare ). Passeports ? Ils examinent nos 4 passeports sous toutes les coutures et passent des coups de fil pendant que nous restons là plantés sur le bord de la route . Puis arrive Jacky Chan et tout son staff à mobylettes . Jacky Chan , enfin plutôt son sosie , se présente : numéro 2 de l' immigration pour le district .


Tandis que les uniformes disparaissent avec nos passeports , l' équipe de Jacky Chan nous prend en main . Nous faisons part de notre intention de passer la nuit dans la ville , ils nous font savoir qu'il n'y a pas de lieu pour recevoir les étrangers ici , mais qu' ils peuvent nous arranger un transport pour nous envoyer à Pyay . Nous insistons pour dormir dans la ville , dans une école ou un monastère , nous sommes trop fatigués .


La nuit commence à tomber , et la solution tarde à venir . On suit Jacky Chan jusqu' à une maison de thé où il cherche à priori en vain à joindre par téléphone le grand chef de l' immigration . Après un interrogatoire plutôt cordial , il nous dit que l'on va finalement pouvoir dormir dans un hôtel . Nous le suivons alors à travers la ville sans éclairage ( coupure de courant pour deux jours ) guidés par la lumière de sa mobylette , tachant d' éviter les nids de poules .


Nous passerons la nuit dans ce petit hôtel , avec interdiction d'en sortir avant demain matin prévient Jacky Chan , et dans la chambre d'à côté un policier va "veiller" sur nous pendant la nuit ...Nous l'entendons d'ailleurs à plusieurs reprises parler dans son talkie-walkie et l' imaginons : "oui chef , je les ai bien à l' œil , je sais qu'ils sont dangereux !"


Au matin Jacky Chan est là pour vérifier que l' on repart de l'hôtel et nous salue d'un "see you" de mauvais augure . Pourtant nous ne le reverrons plus , mais pendant 50 kms nous allons être suivis ou devancés , ou les deux par un ou des policiers en civil , "incognitos" , qui s' arrêtent lorsque l' on s' arrête , puis repartent dés que l' on reprend la route . Ainsi , lors de la pause "petit déjeuner" , sur le bord de la route , en pleine campagne , le type qui nous suivait reste assis sur sa mobylette en face de nous , de l'autre côté de la route , jusqu' à ce que l'on reparte 20 minutes plus tard .


La pauvre Eva a on ne peut plus mal choisi son jour pour avoir un début d' infection urinaire qui l' oblige à s' arrêter en catastrophe sur le bord de la route plus de 20 fois dans la journée , sous la surveillance on ne peut plus indiscrète de notre ange gardien du moment . Et bien sur pour nous inquiéter un peu plus , elle a de la fièvre .


Et , pour que la journée soit vraiment mémorable nous avons droit à la route la plus pourrie de notre parcours , ce qui n'est pas peu dire ! Nous devons en permanence slalomer entre des nids d' autruches sur une route en monte et baisse incessant .


Au bout d' une cinquantaine de kms sans doute changeons nous de district , la surveillance policière s' interrompt , pour reprendre un peu plus tard pendant une dizaine de kms .


Nous avançons tellement lentement sur cette mauvaise route , dans cette journée pourrie qu'il fait nuit quand nous rentrons , après une centaine de kms qui en paraissent beaucoup plus , dans Aunglan ,où nous espérons dormir .


On finit quand même par trouver un hôtel , mais il n'a pas le droit de loger des étrangers . Il nous faut alors trouver le poste de police ou le chef refuse tout d'abord de nous laisser dormir dans la ville . En insistant , sans doute grâce aux enfants , il accepte finalement de nous donner l'autorisation de dormir dans l' hôtel pour la nuit , et , après plus d' une heure passée à attendre nos passeports nous pouvons retourner à l' hôtel , bien sur accompagné d'un policier qui dormira dans la chambre d'à côté .


Ce soir nous sommes crevés , cassés par les secousses de la route , démoralisés même si Eva va mieux . Le poulet à la Birmane est parfois un peu indigeste ...




Bangkok , Thaïlande , le 30 décembre 2011

mercredi 28 décembre 2011

T ' AS VOULU VOIR BAGAN ET ON A VU BAGAN ...

Ce temple de Mandalay serait le plus grans livre ouvert du Monde , chaque stupa contient une plaque de marbre gravée d'un texte bouddhique .




Temple en teck , Mandalay.







Dans la rue à Mandalay .







Devant le temple aux 500.000 Bouddhas , à Moniwa . Les enfants sont souvent sollicités pour de longues séances photos avec des pèlerins .







A Moniwa , ce Bouddha debout , haut de 120 mètres , est le second plus haut Bouddha au Monde ( battu par la Chine , forcément ! ) . A ses pieds , un Bouddha allongé de près de 100 mètres de long .







Les temples de Bagan sont encore des lieux de culte , on doit s' y déchausser avant d' entrer . Ici les fidèles collent de petites feuilles d' or sur un Bouddha .






Un nat , esprit de la religion animiste qui prévalait avant le bouddhisme . Les nats ont gardé une grande place en Birmanie , ils se sont "intégrés" au bouddhisme , et on les trouve souvent à l'entrée des temples .






Un temple de Bagan . Celui ci contient encore de magnifiques fresques datant du 12 ème siècle .







De la terrasse des pagodes on domine la plaine avec à perte de vue des stupas dressés vers le ciel , la plaine en compterait plus de 2000 .







Moment magique à Bagan , quand du haut d' une pagode on voit le soleil se coucher avec pour fond sonore les aboiements des chiens et les cris des bergers rentrant leur troupeaux .



T' AS VOULU VOIR BAGAN ET ON A VU BAGAN





Mandalay , Bagan , des lieux aux noms évocateurs qui titillaient depuis quelque temps notre imaginaire .

Et puis on s' y retrouve , et comme à chaque fois , ce n'est évidemment pas exactement comme on se l' imaginait . Il faut replacer la carte postale dans son environnement .

Mandalay est une grande ville commerçante non loin de la Chine , avec ses quartiers populaires bordéliques et déglingués , mais aussi , autour du palais royal , de larges avenues avec hôtels et restaurants plutôt chics .

Pour visiter à vélo les différentes pagodes de cette ancienne capitale royale , nous nous mêlons au trafic hétéroclite qui encombre les rues ; nombreuses carrioles capitonnées d' une autre époque tirées par des chevaux , rickshaws et camionnettes surchargées conduisent leurs passagers à travers la ville . Pas mal de deux roues moteurs aussi , des charrettes à bras lourdement chargées et d' autres véhicules indescriptibles . Signe ostensible de richesse dans ce pays , quelques jeeps et autres 4X4 témoignent d' une prospérité toute récente de cette ville liée aux différents trafics avec la Chine.

Les collines sont bien là , entourant la ville , et les pagodes recouvertes d' or comme s' il en pleuvait dominent toujours le paysage . On passe du tumulte de la rue à la quiétude des pagodes d' où l' on aperçoit parfois l' Irrawaddy , fleuve qui guidera notre périple vélo de Mandalay jusqu' à Yangon , en passant par l' incontournable Bagan .


Bagan , le site majeur du Myanmar , un des sites archéologiques les plus importants d'Asie du sud-est avec ses plus de 2000 temples de briques disséminés dans cette plaine au bord de l' Irrawaddy , vestiges d' un éphémère mais puissant royaume du 10 ème au 12 ème siècle .

Nous sommes surpris de nous retrouver dans un petit village , rien à voir avec l' effervescence et la foule de touristes d' Angkor au Cambodge .

Les cinq jours de visite à vélo sur les sentiers sablonneux qui relient les temples restera un des moments le plus serein de notre périple Birman .





Bangkok , Thaïlande , le 29 décembre 2011

mardi 27 décembre 2011

YANGON , MYANMAR


« Alors un mystère d’or se leva à l’horizon , une merveille étincelante et superbe qui brillait au soleil , dont la forme n’était ni celle d ’ un dôme musulman , ni celle d’ une flèche de temple hindou … » Ainsi parlait Kipling découvrant la Paya Shwedagon .



L’ un des plus fascinants lieu de culte du monde , 100 mètres de haut , entièrement recouvert de plaques d’or , trônant au milieu d’une forêt de stupas . 
 

A la Paya Shwedagon , lieu le plus sacré du Myanmar , les pèlerins venus de tout le pays défilent autour de la pagode et accomplissent différents rituels ; ici ils versent de l’eau sur un Bouddha .



Dans le downtown , beaucoup de cantines populaires.





Femmes , enfants et jeunes hommes s’ embellissent et se protègent du soleil en s’ enduisant une partie du visage de thanakha , poudre extraite d’ un bois proche du santal .



Aung San Suu Kyi , le personnage le plus emblématique du Myanmar , symbole de l' opposition à la junte militaire au pouvoir depuis 1962 .

Très populaire , son parti , le LND , a remporté 80% des voix aux élections de 1990 , élections aussitôt annulées par la junte .

Elle doit sa survie au prix Nobel de la paix reçu en 1991 et plus encore au fait d' être la fille du héros national , figure de l' indépendance , Aung San ( le général en photo à coté d' elle ).

Libérée en 1995 après des années passées en résidence surveillée dans sa maison de Yangon , elle est encore régulièrement assignée à résidence .

Depuis un an un nouvel homme est à la tête du pays , et le régime semble donner quelques signes d' assouplissement . La récente visite d'Hillary Clinton ( elle a rencontré Aung San Suu Kyi ), et la probable levée partielle ou totale de l' embargo Américain sont une évolution notable .Tout comme le fait que des portraits de la Dame de Yangon soient en vente libre sur les trottoirs et qu'elle fasse la une des journaux locaux , serrant un jour la main d' Hillary Clinton , un autre celle de la premier ministre Thaïlandais.





Au Myanmar , comme dans la plupart des pays bouddhistes d'Asie du sud-est , moines et ici monesses quémandent leur nourriture .






Peu de deux roues dans le centre de Yangon , ils y sont , lubie de la junte , interdits . On trouve cependant , comme dans tout le pays quelques rickshaws .



La maison de thé , qui déborde dans la rue : une institution dans le pays .











Stand de bétel .





Nous avons surnommé cette variété de mandarines les "p'tits délices" . Devinez pourquoi ?


YANGON , MYANMAR






Dés nos premiers pas dans le quartier où nous logeons à Yangon nous nous sommes dit que ce séjour en Birmanie serait en lui même un voyage dans le voyage .


Il n' y a rien de très réjouissant à marcher sur un trottoir défoncé à travers les rues grises et glauques de ce quartier populaire . Pourtant nous sommes tout de suite captivés par cette vie agitée et bruyante , par ce tohu-bohu chaotique , par ce peuple " bizarre " qui se fraye un passage à travers petits étals , groupes électrogènes , amas de gravats , buveurs de thé attablés sur le trottoir .


Face à tant d' embûches nous cherchons un recoin où nous poser pour apprécier la nouveauté , tout ce qui dans quelques jours nous deviendra familier et que nous remarquerons alors à peine . Ici les hommes portent le longwyi , les femmes le sarong , leurs visages sont souvent " peint " de thanakha , poudre jaunâtre , masque qui leur donne un air mystérieux et qui contribue surement à la fascination qu ' exerce ce peuple sur les nouveaux venus .


Les moines sont drapés de cotonnades pourpres , les monesses flottent dans de vagues tuniques rose pâle , elles protègent leur crâne lisse sous un carré de tissus , ou , plus élégant , sous de jolies ombrelles .



Nous sommes parfois surpris par un crachat rougeâtre machinalement expédié , qui nous atterri près des pieds ; ce n'est pas un jet de sang , mais des résidus de noix de bétel qui , après avoir été longuement mâchouillés , maculent le trottoir de trainées rouge brique , et colorent façon vampire lèvres et gencives de leur nombreux amateurs .



Au hasard de notre déambulation nous longeons un magnifique et imposant édifice colonial totalement délabré qui semble squatté par quelques miséreux .



Nous nous étonnons de voir en vente , étalés à même le sol , tant de portraits et posters d' Aung San Suu Kyi , et de la voir à la une de nombreux journaux .



Les Birmans sont souriants , gais , ouverts , et l' on se dit que si le bonheur de vivre en démocratie ne se lit pas forcément sur les visages des français , l' accablement de vivre sous l' une des dictatures les pires au monde ne se perçoit pas non plus au premier abord .



Si nous marquons la moindre hésitation quand au chemin à suivre il ya toujours une âme bienveillante pour nous offrir son aide et engager la conversation , d' où l' on vient , où veut on aller, ... ?



Puis nous avons hélé un taxi déglingué pour nous rendre à la Paya Shwedagon et avons traversé alors des quartiers plus modernes . Là bas , les pieds nus sur le marbre brûlant , devant cette imposante pagode , au milieu des pèlerins , nous avons plongé dans un tout autre univers .



Un mois plus tard , de retour dans les mêmes rues tout nous semble à présent normal . Patrick , un voyageur français tout juste débarqué nous confie son désappointement , nous rappelant ce qui nous avait nous aussi déroutés à notre arrivée au Myanmar .



Bangkok , Thaïlande , le 28 décembre 2011

vendredi 25 novembre 2011

JE TISSE MA TOILE


La magie de Loï Krathong , la fête de l' eau , lors de la pleine lune de novembre ,avec ses étals de krathongs , éphémères compositions florales que l' on pose sur l'eau , par exemple sur le Mékong , en formulant un voeu ...




... avec les "ethnies" débarquant de leurs villages pour défiler dans le gros bourg de Chiang Khong ...


... avec ses envois de lanternes dans le ciel , planète Loï Krathong .





Dans le triangle d' or nous avons vu quelques champs de pavot .






Nous avons évolué dans un Nord Thaïlande en pleine période électorale , croisant de nombreuses et bruyantes caravanes de pick ups aux sonos diffusant slogans et promesses .



Nous on aurait voté pour la number 1 , mais c'est purement subjectif ...






Le mécanicien chef de l' équipe est parfois sollicité en route , ici pour une crevaison .





De Chiang Maï à Sukhothaï , en passant par Chiang Saen et Si Satchanalaï les visites des vestiges de capitales d'anciens royaumes se sont imposées à nous . Ici , à Sukhothaï , un gracieux Bouddha marchant .


A Sukhothaï , émouvantes retrouvailles avec Pa Dam , à la Banthaï Guesthouse . Sept ans déjà .




Les inondations aux alentours et dans certains quartiers de Bangkok s' éternisent .





Comme une araignée tisse sa toile , patiemment , nous traçons de curieuses lignes sur des cartes routières , avec pour seul but capturer quelques images et émotions . Au rythme de nos bicyclettes et de 4 voyages en Asie du Sud - Est , sur notre carte michelin Thaïlande sont apparus un fil vert pour notre parcours 2004 , un fil noir pour notre périple vers le Yunnan en 2008 , un fil orange le long du Mékong l’ an passé . Parachutés à Chiang Maï dans le nord Thaïlande , à cause des inondations , nous avons raccroché un fil rose d’ un peu plus de 1000 kms de long au fil vert de 2004 en rejoignant Sukhotaï .
Ca n’ a évidemment de sens que pour nous , mais l’ idée nous plait bien .





Demain nous nous envolons vers la Birmanie avec nos vélos , nous y tisserons un ou plusieurs fils éparses que nous raccorderons peut -être un jour quand la Birmanie ouvrira ses frontières terrestres .
Pour le moment le pays est fermé , nous ne pourrons probablement pas communiquer par mail d’ ici à Noël , nous vous ferons part de nos émotions et impressions du Myanmar à notre retour à Bangkok en fin d’ année .
Merci , sauf urgence de ne pas nous envoyer de mail , surtout s’ il comporte des pièces jointes qui risqueraient de bloquer notre messagerie .






Bangkok , Thaïlande , le 26 novembre 2011