Si j'étais serpent je ne m'aventurerais pas sur la route 212 , c'est suicidaire si l'on en juge au nombre qui y ont laissé leur peau .
Je ne suis pas serpent mais je n'aime pas la 212 non plus . Nous l'évitons donc plutôt par caprice que par crainte . Pour coller de plus près au Mékong , et parce qu' il y a de fait peu de vie sur le bord des grandes routes . La vie nous allons donc la chercher un peu à l'écart .
Les jours vélo , de bon matin , de bonne humeur , enfin , le plus souvent , nous nous lançons à l'assaut des "déviantes" : chemins de terre rouge bordés de bambouseraies ou de bananiers , étroites routes grignotées par la végétation rampante qui se transforment parfois en sentiers agricoles voire même en rizières quand on s'égare et qu'il faut alors faire demi-tour . Petites aventures quotidiennes où l'on ne se perd jamais vraiment : à gauche on tombe sur le Mékong , à droite sur la 212 .
On découvre dans cette région une autre Thaïlande , plus métissée . On va d'étonnements en surprises , ne sachant plus parfois où l'on pédale ... Les chapeaux coniques des moissonneurs de riz qui manient si bien la faucille nous rappellent que des Vietnamiens se sont réfugiés à différentes époques le long du Mékong . Les frêles habitations de paille tressée éparpillées dans un paysage marécageux ressemblent à s'y méprendre à celle des Hmongs Lao . La soupe de nouilles de riz typiquement Laotienne servie dans une gargote ce jour là nous le confirme . On traverse aussi des villages de descendants de Chinois venus du Xishuangbanna au début du siècle dernier ...
Les jours sans vélo , jours d'école et de tourisme , nous profitons du confort qu'offre la Thaïlande aux exigeants touristes Thaïs de Bangkok . Resorts judicieusement placés au bord du Mékong avec de bons restaurants et de super conditions pour les cours de Manuel et Eva qui assurent bien .
That Panom , le 4 décembre 2010
That Panom , le 4 décembre 2010
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